Après la visite du Machu Picchu, on décide de rester un jour de plus dans le joli village d'Ollantaytambo.
D'une, il y a encore une colline à escalader pour découvrir les ruines du dernier site de la Vallée sacrée de Cuzco.
On y a même déniché une pierre à 13 angles taillés !!! Ils sont forts ces Incas!
La pluie rend la descente périlleuse, le petit bidule bleu qui tente un raccourci...c'est moi.
Et de deux, bien installé dans le patio de l'hostal,
Laurent veut faire un 1er changement de plaquettes de freins.
Prêts à reprendre la route, en direction de Puno et du lac Titicaca, et admirer les paysages de l'Altiplano péruvien, à 4338m
Traversée de villes embouteillées, où règne l'anarchie la plus totale dans un concert de klaxons. Heureusement que Laurent a des nerfs d'acier !
A 35 kms avant l' arrivée sur Puno, on s'arrête voir les tours funéraires de Sillustani, site archéologique Pré-Inca.
et les jolies maisons de pierre d' Atuncalla, le village voisin.
Une petite mamie qui ne doit pas souvent voir passer un tel attelage, nous fait coucou de la main.
Puno, est considérée comme le berceau de la civilisation Inca. Selon la légende, le premier Inca serait sorti des eaux du Titicaca pour fonder l'empire Inca.
A ses pied le célébrissime lac Titicaca, celui de nos livres de géo, le plus haut lac navigable du monde, 3810m. Il s'étend sur 8 562 km2 dont 3 790 km2 appartiennent à la Bolivie.
On se trouve un hôtel dans une rue très pentue, pas très loin de la plaza de Armas, en plein centre. Le gérant accepte sans difficulté que Laurent gare la GS entre les canapés et la table basse !
Je ne connait pas un hôtel en France qui ferait ça pour un étranger ! Super sympa.
Le lendemain matin, nous prenons un moto-taxi , c'est très marrant ! Dans les descentes, tout va bien, en montée, c'est un peu poussif !
Il nous dépose à l'embarcadère..."Oh, ils sont rigolos les pédalos !
Et ces femmes avec tous leurs chapeaux, dès 7h le matin, elles traquent le touriste !
Courses de vélos-taxis, bien chargés, sur le ponton !
Nous allons passer la journée aux îles, Uros et Taquile.
Il est obligatoire de passer par une Cie pour s'y rendre.
Tout est très calibré, encadré, minuté...tout ce qu'on déteste, mais il est impossible d' y échapper. Et c'est à voir!
Les Iles Uros sont incroyables. Ce sont des îles flottantes.
La dernière indienne Uros a disparu en 1959; Aujourd'hui ce sont les Aymaras qui occupent ces îles . Le chef de l'une des communautés , reconnaissable à sont bonnet multicolore, nous explique comment elles sont fabriquées.
Des blocs de racines creuses de totora flottant( sorte de roseau)
sont assemblés entre eux à l'aide de cordages
puis recouverts de plusieurs couches croisées de tiges de totora, pour une épaisseur totale d'environ 3m.
La profondeur du lac est en moyenne de 107m avec un maximum de 284m.
On marche sur un tapis végétal spongieux. Ca ne doit pas être terrible pour les rhumatismes !
Le totora pousse en quantité sur le lac, la matière première ne manque pas, et sert à la fabrication des maisons,
des matelas,
des bateaux,
et se consomme, juste la partie blanche, tendre...on a goûté, mais il faut être "du bourg" pour apprécier.
en revanche, j' ai adoré leur table de cuisson !
Les femmes de la communauté, vendent leur travaux d'aiguilles et quelques babioles. Il est fortement recommandé d'acheter quelque chose, car ces familles des îles Uros ne vivent quasiment que du tourisme. Nous avons d'ailleurs payé un droit d'entrée sur les Iles en plus du prix du bâteau.
Les femmes ont chanté des chants traditionnels,
en retour, il a fallu nous aussi pousser la chansonnette... on a massacré "Petit papa Noël", avec le sourire!
Après une heure passée sur les îles Uros, il y a 3 h de bâteau pour l'île de Taquile, et ses 3500 habitants.
On accoste l'île, et commence une lente ascension jusqu'à son sommet. Les habitants se ravitaillent à Puno, en profitant des bateaux de tourisme. Je porte le sac d'un monsieur déjà bien chargé, son sourire radieux me remercie.
L'île est très belle. Cultures en terrasses, sous un ciel bleu,
sillonnée par des sentiers jalonnés de jolis arches en pierres.
Les hommes portent des bonnets dont la couleur indique s'ils sont mariés ou célibataires...
Celui de droite est libre !!!
Le monde est petit !!! Sur la liste des 20 passagers du bâteau, j'avais reconnu un nom. Je fais la connaissance de Mikael, le fils d'un très bon copain de mes années de visite médicale..., il est pour 5 mois en Amérique du Sud avec ses amis, sac à dos, plein d'entrain. Le plus dingue c'est qu'il a bossé à Orfea, là où travaille Laurent !!
Le costume des femmes est sobre et sombre. Seuls quelques pompons colorés égaient leurs châles noir.
Nous sommes guidés jusqu'à la place centrale, invités à visiter le marché artisanal, invités à manger dans le restaurant dévolu à chaque bâteau de tourisme, ce qui permet à tous les restaurants de l'île, de travailler.
Et à 14h30, hop hop hop, tout le monde remballe, retour au petit port, 3h de mer pour rejoindre Puno avant les orages du soir...
Sauf que je me suis trompée de port ! Tête en l'air comme je suis, je n'ai pas entendu le guide dire que le retour se ferait de l'autre côté de l'île...
Je me suis écartée de la place centrale quelques minutes pour prendre des photos, à mon retour, plus personne...ni Laurent, ni guide, personne. Ok, je retourne au petit port d'arrivée, par le chemin escarpé, c'est ça l'erreur !
J'attends, j'attends, toujours personne. Bizzare, je fini par me rendre compte que le bâteau à quai n'est pas le mien. C'est celui d'un groupe d'italiens en voyage organisé. Le captain, me dit que mon bâteau est en fait amarré à l'autre port, de l'autre côté de l'île, à 1 h de marche...et qu'il est trop tard pour que je m'y rende, car il sera sûrement déjà reparti... Oups.
Devant mon désarroi, il accepte de me prendre à bord, le guide des italiens, une fois sur le lac, contacte l'agence avec son téléphone portable, pour qu'elle prévienne mon bâteau que je suis en route pour Puno;
Le guide me dit qu'il ont fait le nécessaire. Je suis rassurée que laurent soit averti.
J'arrive à Puno sous des trombes d'eau, il fait nuit.. Personne sur le port ! je cours sous la pluie après un moto-taxi pour rejoindre l'hôtel, Laurent est là, fou de colère, et d'inquiètude. Il a loupé le bâteau, pour partir à ma recherche, n'a donc pas été prévenu que j'étais montée dans un autre. Il a fini par prendre la dernière navette sans savoir où j'étais. je crois qu'il stressait surtout à l'idée d'annoncer à ma mère qu'il m'avait perdue, quelque part sur une île, au Pérou !
Maintenant on en est sûr, les voyages en groupe c'est beaucoup trop dangereux pour nous !
Fin de journée pas terrible... et c'est le 31 décembre ! Cotillons, serpentins...et soupe à la grimace !
Fabrice et Philippe, nos savoyards préférés, nous attendaient dans le hall de l'hôtel pour réveillonner. Il nous réconfortent, et nous partons dîner tous les quatre.
Réveillon pluvieux, réveillon heureux !
Rien de tel qu'une bonne bouteille de pisco pour oublier les grincements de dents !
Sebastian, le gérant de l'hôtel sort les confettis et les pétards, et c'est dans la joie que nous enterrons l'année 2011.
Vive 2012!!!
Le lendemain matin nous prenons la direction d'Arequipa, 2335m d'altitude, deuxième ville la plus peuplée du Pérou. On va respirer un peu mieux !
Paysage de pampa, la route à perte de vue,
que traversent sans regarder les camélidés de tous poils.
à 4413 m d'altitude, c'est écrit en petit sur le panneau !
Même sur les routes rectilignes, beaucoup n'arrivent pas à destination ! des milliers de ces croix sinistres bordent les routes d'Amériques du Sud.
Les paisibles flamants roses de la lagune,
n'ont pas apprécié le coup de klaxon de la GS.
Ils ont un terrain de jeu extraordinaire,
qui s'offre sous différents angles pour notre plus grand plaisir ;
En approchant d'Arequipa, le paysage change,
et les collines blanches sont comme découpées à la scie.
A peine la moto garée à côté de notre chambre,
nous partons à la découverte de la ville.
sa cathédrale
Dentelle de pierrre au fronton des églises,
et des...banques.
Orgue monumental de la cathédrale,
détail d'architecture,
Mais ce qui nous a conquis, c'est le Monastère Santa Catalina, le plus grand couvent du monde.
Sa construction a débuté au XVI siècle et s'est poursuivie jusqu'au XX siècle, en raison des nombreux tremblements de terre qui ont secoué cette région. C'est une ville dans la ville.
Dès que nous avons passé le porche, nous avons été frappé par la sérénité des lieux. Les murs épais l' isolent totalement de l'agitationde la ville. Aucun bruit extérieur ne filtre, le silence et le recueillement qui ont habité ces murs pendant 400 ans résonnent encore.
Tiens, tiens ! Drôle de statue! plutôt anachronique !
Suivez le guide,
et perdez vous dans le dédale des ruelles, à l'ombre des murs terre de Sienne, et bleu indigo. Ressentez la sérénité des cellules des nonnes, respirez l'odeur de l'encens, promenez-vous sous les arcades, profitez de la fraîcheur des patios, dans une atmosphère hors du temps.
Ce matin, petit déjeuner dans notre chambre très "monacale".
Le ciel est dégagé, nous aperçevons, du toit terrasse de l'hôtel, l'un des 3 volcans qui entourent la ville, El Misti, qui culmine à 5822m.
Nous partons pour le Canon del Colca, profond de 3400m. C'est le 2ème site le plus visité du Pérou après le Machu Picchu...ce qui explique que le prix ait été doublé très récemment..
L'eau, la terre et le ciel se marient en beauté.
La neige fait son apparition alors que nous passons un col à 4500m,
Tous ceux qui passent par là, laisse une trace en empilant des pierres...il y en a... à perte de vue.
Les volcans sont dans les nuages, dommage.
Ca coupe le souffle, non ?
Il parait que c'est pour financer la réfection de la route, que le prix a doublé...
On s'arrête à chaque virage pour s'en mettre plein les yeux.
Le but, de ces 70 kms, voir voler les condors.
Les mini bus plein à craquer de touristes avec maxi zooms, sont sur le pied de guerre dès 8h le matin.
Le condor a ses habitudes, il ne vole que jusqu'à 10h, mais aujourd'hui il se fait attendre... j'aperçois un truc noir dans le ciel blanc, je shoote, mais je ne peux pas jurer que c'est le volatile tant espéré !
Pourtant il doit y en avoir.
J'ai trouvé plus amusant, tout le petit buziness, qui s'est développé sur le site.
Femmes vendant leurs produits artisanaux,
Homme qui doit planer plus souvent que le condor,
Enfant à croquer,
et des petits couples bien sympathiques !
La piste est pleine de surprises, piscine d'eau boueuse, qu'il faut traverser. " Attends, je descends, je ne suis pas étanche, moi. "
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"J'ai bien fait d'y aller à pied" !
Nous devons retourner à Puno, et longer le lac Titicaca jusqu'à la frontière bolivienne.
Dernière curiosité, le temple de la fertilité à Chucuito
Cultures,
sculptures,
élevages,
villages, et la petite maison bleue au fond du jardin !
Moto,
et Lolo à la frontière.
Notre traversée du Pérou a duré un mois. Mis à part la partie nord du pays, nous avons adoré la diversité des paysages, déserts, altiplano, montagnes, les sites extraordinaires et la gentillesse des péruviens.
De nouvelles aventures nous attendent en Bolivie.