Avant la préparation du voyage, je n'avais jamais entendu parler du Belize, et je suis sûre de n'être pas la seule !
Désolée ma Lélé, tu vas encore t'ennuyer...trop de mer, trop de cocotiers, trop de sable blanc...j'espère juste que tu as moins de barbelés!!!
Le Belize est un tout petit pays, d'Amérique Centrale,(314 000 hab) dans la péninsule du Yucatan.
Situé au sud du Mexique et à l'est du Guatemala, il bénéficie d'un climat tropical, sa population est multiraciale, 50% d'ascendance maya et européenne, 25% africaine et créole et 6% d'afroamérindiens (Garifuna) .
La plupart des commerces alimentaires sont tenus par des asiatiques ou des indiens (d'Inde). L'anglais, est la langue officielle comme dans tous les pays du Commonwealth, mais beaucoup parlent aussi l'espagnol et le créole.
On aurait pu zapper, mais attirés par le charme de l' île de Caye Caulker, on avait décidé d'y séjourner quelques jours.
Le passage de la frontière Mexique/Belize se passe sans problème.
Le paysage est très différent du Mexique,
les maisons en bois peint couleur pastel
On se trouve un hostal à Belize City, protégé comme un bunker!!! Hautes grilles fermées à clé en permanence, fils de fer barbelés pour rajouter du piquant à la sécurité...
Ca n'empêchera pas de se faire dévaliser ! On a payé cher d'avoir négligé de fermer 2 des 3 valises de la moto pourtant garée à l'intérieur.
Bilan du vol, mon super sac de couchage, le Kway, mon sac à main (avec permis de conduire et carte bleue), la trousse à outils ... on ne saura jamais si l'abruti venait de dehors ou de dedans...
Je trouvais déjà l'ambiance générale pas terrible, mais du coup je me sens carrément mal.
Les rues de Belize City, sont sales et c'est un peu la "cour des miracles".
On est sans cesse apostrophé, on nous réclame de l'argent, et pour la première fois, nous nous sentons comme deux blancs se baladant en ville avec un gros "$" tatoué sur le front.
Beaucoup d'habitants sont hagards, sous l'effet de l'alcool où des "herbes de Provence", qu'un mec vous propose dans un souffle en vous frolant.
Et pourtant on sent la nonchalance des Caraïbes,
jusque sur les façades des maisons.
Il fait un temps magnifique et nous allons passer la journée sur l'ile de Caye Caulker, à 45 mn de bâteau de Belize City.
Qui n'a pas envie de s'asseoir là... à rêvasser toute une journée...ou deux ?
ou d'essayer le hamac ?
Aucun véhicule à moteur, seulement des vélos,
"si t'es fatigué, la boutique vient à toi"...
et des voiturettes qui parfois servent de taxi.
Les rues, bordées de bars et de petits hôtels,
désertes à cette période creuse de l'année, sont de sable blanc...
parfois mêlé de bris de verre, vestiges des mémorables soirées très arrosées.
Laurent s'était mis en tête de boire une bière dans ce bar 'de mer", dommage, fermé pour travaux!
Etoile de mer géante,
petits poissons peu farouches
gros poissons tout près du bord !
Pélican qui s'entraîne pour les poteaux de Koh Lantah...
Des oiseaux perchés, attendent un hypothétique retour de pêche.
L'air du large, ça creuse !
et "pas question que tu touches à mes frites!"
Il faut quitter ce petit paradis...
et tracer jusqu'à San Ignacio, à la frontière du Guatémala.
Nous y retrouvons Joël et son Suzuki 650 DR, notre compagnon de route dans les montagnes du Chiapas.
Echaudés par le vol de Belize City, nous sécurisons la moto à l'intérieur du magasin d'artisanat situé juste sous l'hostel.
qui est vieux, tout de guingoix
mais il n'est pas cher et le patron Kenny est très sympa.
Toute la soirée il a raconté avec humour, ses nuits "hot" avec ses nombreuses conquêtes, qu'il visite chaque nuit! Quelle santé !!!
Et pendant ce temps là, son pinceau sèche dans la peinture...
J'ai laissé les garçons ricasser ensemble avec leurs verres de rhum et je suis allée me coucher, bercée par la musique de la star du coin...Yeah man !
et amusée par les dreadlocks des rastas locaux.
Celui ci nous a expliqué qu'il avait arrêté de se couper les cheveux depuis 1991...d'ou le gros "paquet" sur sa tête. Détachées, les dreads trainent par terre, il ne les lavent que les jours de pluie !
Demain, nous passons au Guatemala, Joël sera avec nous, c'est plus facile d'être à plusieurs...pour surveiller les motos.