Nous quittons l'Argentine en ferry, en traversant le delta du Rio del Plata, couleur café au lait !
Le monde est petit ! Nous rencontrons Roberto et Daniella, le couple chilien croisé sur la Ruta 40 à la station service de Tres Lagos. Le fameux jour où l'amortisseur nous avait laché. Et c'est parti pour 2h30 de récits d' aventures.
Brève incursion en Uruguay, pour voir à quoi ressemble ce petit pays de 3 500 000 habitants, qualifié de "Suisse de l'Amérique" dans les années 50. Le ferry nous dépose à Colonia del Sacramento, la ville la plus ancienne du pays, dont le centre historique est classé UNESCO.
Ruelles typiques, pavées et piétonnes,
dans lesquelles on déambule à l'ombre des hibiscus et des arbres en fleurs.
Mises en scènes des rues avec ses demoiselles d'un autre âge, au charme fou.
On s'offre un petit restau,
et un coucher de soleil sur le fleuve.
Il faut repartir, le temps est au beau fixe et les forêts d' eucalyptus, qui bordent les routes, exalent un parfum subtil et rafraichissant. Leur bois est utilisé en papeterie.
Un motard très sympa, rencontré à la terrasse d'un café, roule une trentaine de kms avec nous pour nous mettre sur la bonne route. Dans la vie, il est routier, a bossé en Espagne , il connait très bien la touraine... et le Stardust, l'ex boite de nuit de nos copains Richard et Valou !!!!
Le Brésil est le 18 ème et dernier pays que nous traverserons.
Gloups, ça sent la fin de voyage ça !
Le Brésil a mille visages, et à notre grand regret, nous n'avons pas le temps d'explorer la face amazonienne.
Le sud du pays est surtout habité par les descendants des migrants européens, italiens, allemands, et portugais, mais également japonais et arabes.
Plus on remonte, plus la chaleur augmente, plus on se rapproche de l'Amazonie et plus la population est métissée. C'est le 5ème pays du monde en superficie, et population. Grand comme 12 fois 1/2 la France , avec plus de 192 millions d'habitants.
Jusqu'à Foz do Iguaçu, ce sont des paysages agricoles sur des centaines de Kms,de terre rouge, lourde et fertile.
Les gens que l'on croise, s'étonnent de notre présence car ce n'est pas du tout une région touristique.
Tres Passoas, petite ville bien tranquille. Nous posons nos sacs à l'hôtel Avenida. Le matin de notre départ, le patron s'est habillé pour l'occasion, il a convoqué le journaliste de la presse locale et pose fièrement devant son établissement. Ce n'est pas tous les jours que des motards voyageurs passent par ici !
Et dans cette région du Brésil, comme en Argentine, le maté est toujours à portée de lèvres, et se partage.
La calebasse, creusée et découpée, sert à boire le maté, mais peut aussi abriter les petits oiseaux...
Sous le pont, la rivière Iguaçu.
Les eaux tranquilles ne se doutent pas qu'au détour de l'un des méandres, tout va basculer ! Et que du statut d'affluent, elle va passer à celui de 7ème Merveilles du Monde.
Ce sont en fait 275 cascades, qui déversent 6 millions de litres d'eau par seconde...Fascinant.
Le Brésil et l'Argentine se partagent l'exploitation touristique du site.
La Cascade des 7 Chutes, sur le territoire paraguayen, était tout aussi phénoménale, mais a disparu en 1982 suite à la mise en eau du barrage d'Itaipu, le deuxième barrage du monde.
Voici un plan pour prendre la mesure du site !
La vue côté brésilien est spectaculaire, car on a panorama sur la partie argentine.
Du côté argentin,
un système de passerelles,
permet de s'approcher au plus près des cascades,
notamment, la plus impressionnante par sa hauteur, 90 mètres et son débit, la "Garganta do Diablo"
Un p'tit business sévit sur cette passerelle, des photographes juchés sur des escabeaux se proposent de vous tirer le portrait, seul au dessus des chutes sans que l'on voit les barrières. C'est la basse saison et pourtant il faut jouer des coudes pour se frayer un chemin jusqu'à la rembarde!
Un peu plus loin, cachés derrières les balustrades les escabeaux cadenassés attendent leurs maîtres...et la haute saison!
Un autre moyen pour s'approcher des chutes, est de monter dans l'un des puissants bateaux à moteur, qui vous emmènent prendre une douche.
Très impressionnant, les remous, le fracas de l'eau, et il parait que c'est excellent, car la brume est ionisée...Ca pour être ionisé, on a été ionisé.
La bonne idée c'était de le faire le matin...comme ça on a eu toute la journée pour sécher !
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Il y en a, à qui ça a donné des boutons !
Le site est magnifique, et chaque mètre de passerelle offre une vue différente. Certaines plateformes sont si près des chutes, qu'il est impossible de prendre des photos sans risquer de noyer l'appareil. Des dizaines de prismes irisent la brume qui monte des l'abîmes.
Magie de l'eau.
Iguaçu, c'est aussi tout un petit monde surprenant;
Feuille fan de hard Rock,
papillons gourmands qui "goutent" notre peau avec leur petite trompe,
Coati "pot de colle" qui repèrent très vite ceux qui ont des trucs à manger !
Malgré leurs frimousses à craquer,
ils peuvent mordre et même transmettre la rage, en plus de vous refiler leurs puces.
Le premier tatou VIVANT, étrange bestiole avec des oreilles de lapin, une truffe de petit cochon, et un corps moulé dans une carapace articulée.
Un programme visant à éradiquer les espèces importés est en cours, pour protèger les essences endémiques.
Et quand le soleil se couche, c'est aussi un spectacle.
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Tout près des chutes, côté brésilien, il est un parc animalier fabuleux, avec de gigantesques volières dans lesquelles on peut fréquenter de drôles d'oiseaux de toutes les couleurs, avec ...ou sans plumes !
Les flamants roses, et leur façon très originale de se reposer.
Papillons à table et colibris en vol stationnaire à la buvette.
Et ici aussi on s'est fait des potes !
Je n'aime pas tellement les zoos, mais ici on oublie les grillages... J'espère que les oiseaux aussi.