Nous passons deux nuits à l'hôtel Ibis de Curitiba, encore une fois grâce à la générosité du groupe ACCOR et de Steven.
Curitiba est une grande ville du Brésil (2 700 000 hab. agglomération comprise) dont la population à triplé en 25 ans. Depuis une trentaine d'années, la ville est impliquée dans un projet de développement durable, dont certains aspects sont cités en exemple dans le monde entier. Par exemple une politique des transports urbains, un maillage de lignes extrêment efficace que 85% des habitants utilisent.
Protection de l'environnement et créations d'espaces verts.
où les "oiseaux de paradis" vivent en liberté.
En revanche, les riches villas sont bunkérisées.
Le musée de l'architecte Oscar Niemeyer, qui a participé à la création de la nouvelle capitale administrative , Brasilia, inaugurée le 21 avril 1960.
On prend de la hauteur sur la tour des télécommunications.
Un 360° de buildings et de verdure.
"Regarde bébé comme je suis fort !"
"Désolé mon gars, de te casser ta barraque, mais faut que je remballe le matériel..."
Nous voilà à sao Paulo. Communauté urbaine de 20 millions d'habitants.
Coeur économique du Brésil, centre commercial majeur d'Amérique du Sud.
Mégapole de tous les superlatifs.
Urbanisme débridé, plus 2 500 gratte-ciel.
La plus grande ville du Brésil, 1 500 km2, les plus grandes communautés japonaise, italienne, (6 millions ! Il y a plus d'italiens à Sao Paulo qu'à Milan, la ville la plus peuplée d'Italie) et libanaise, en dehors des pays d'origine bien sur !
Mais Sao paulo, pour nous c'est surtout la rencontre avec Steven, sa femme Margarita et leurs enfants, Jéremy et Laura. Je peux enfin mettre un visage sur le nom de celui qui nous a offert ses nuits douillettes, dans les hôtels IBIS de toutes les grandes villes d'Amérique du Sud, Lima, Antofagasta, Mendoza, Buenos Aires et Curitiba.
Un immense merci Steven.
Steven, lit nos articles et trouve ça drôle de nous voir "en vrai" !
Laurent et Steven ne s'étaient revu depuis des années, et tout ce temps s'est effacé en quelques secondes, après de joyeuses accolades. Nous avons passé trois jours fantastiques.
Steven est franco-anglais ou anglo-français, (je ne veux pas commettre d'impair !) Margarita est colombienne, leurs enfants ont trois langues maternelles, plus le portuguais ! Ils ont vécu en Espagne, en Italie et depuis 3 ans ils habitent Sao Paulo. Autant dire que eux aussi question voyage ils s'y connaissent.
Margarita, est pétillante, drôle, et passionnée d'art...et de photographie, le courant passe immédiatement entre nous. Elle se propose de nous piloter dans Sao Paulo.
Prendre le pouls d'une ville de cette taille n'est pas chose facile. On commence par les basiques, emprunter les transports urbains, taxi, métro, bus.
Et le deux roues, est la meilleure solution pour échapper aux embouteillages monstres.
Plongée dans le marché, fruits exotiques et morue séchée.
Déjeûner sur place.
Au sommet de cette tour qui rappelle les gratte-ciel americain,
Sao Paulo à nos pieds...et à perte de vue.
Le béton génial de Le Corbusier...qui ne vieillit pas toujours très bien.
Le MASP, Musée des Arts de Sao Paulo,
L'une des centaines d'antennes "Tour Eiffel" plantées sur les toits des buildings,
qu'il ne faut pas confondre avec les flèches de La cathédrale de la Sé.
Témoins d'une époque révolue, de belles endormies, sur l'avenue Paulista, attendent qu'une banque ou un ministère quelconque joue les princes charmants.
Déjà à Curitiba, ces tags étranges nous avaient interpellés, nous les retrouvons sur certains batiments à Sao Paulo, (et plus tard à Rio).
On cherche à savoir et à comprendre. Après quelques recherches, celà s'avère être le Pixaçao.
Ce ne sont ni des tags ni des graffitis. Aucune volonté artistique.
Le Pixaçao est né dans les années 60 à Sao Paulo et à Rio de Janeiro . C'est un language crypté unique, peint sur les façades d'immeubles vides .
Expression de l'anarchie, de la misère sociale, des jeunes des favelas. Acrobaties, prises de risques, échelles humaines pour taguer le plus haut possible leur rage de vivre.
(Images Web)
Trois jours de festins, saveurs mexicaines et sushis à volonté, sur musique cristalline des verres de Caipirinha (liqueur de cachaça, citron vert, sucre et glace) qui s'entrechoquent joyeusement.
Steven, qui bosse énormément, a besoin de s'évader. La marche est un excellent moyen de se s'aérer la tête.
Après la jungle urbaine, nous plongeons, tous les quatre avec délice...
et Crocodile Dundee
dans le silence de la fôret"pré-amazonnienne", seulement troublé par les cris d'oiseaux invisibles et le chuchotement des feuillages.
Tout un petit monde vit là, tapis dans dans la végétation luxuriante.
Il y a ceux que l'on a vu, et ceux que l'on imagine...Minuscule grenouille et limace géante,
coeur de Bromélia et de fougère arborescente.
Exercice oculaire difficile mais nécessaire, que d'avoir simultanément un oeil vers le sol et l'autre en l'air, pour ne pas écraser cette petite chenille velue,
et se faire un masque à l'araignée !
Aaaaah !!! des motards crottés qui s'en reviennent heureux des petits chemins boueux !
Je jette un oeil à Lolo, et lis immédiatement dans ses pensées !
Nous quittons Steven, Margarita et les enfants le dimanche matin, pour continuer notre route jusqu'à Rio où nous les retrouverons le Week end prochain.
Ils nous recommandent de nous arrêter à Paraty, (prononcer Paratchi) situé sur la Costa Verde à mi chemin entre Sao Paulo et Rio.
En longeant la côte découpée comme une dentelle,
la chaleur augmente au fur et à mesure de notre remontée.
Les étals de fruits et légumes sur le bord des routes nous rappelle l'ambiance des pays comme le Mexique ou la Colombie, qui n'existe pas du tout au Chili, en Argentine et dans le sud du Brésil.
Le paysage change, collines recouvertes de fôrets tropicales, qui plongent directement dans l'atlantique, et émergent à quelques encablures de là sous forme d'ilôts verdoyants.
Plages infinies presques désertes.
Destinations très prisée pour la balade du dimanche du motard brésilien, qui, soit dit en passant, ne lève même pas le petit doigt pour dire bonjour !
Paraty a été fondée en 1667 après la découverte d'or dans les montagnes. Du petit port partaient les galions chargés de richesses vers le Portugal.
Dans cette très jolie ville coloniale, vivaient soldats, flibustiers et esclaves.
Après son déclin, elle s'est endormie sur son passé jusque dans les années 50, ce qui explique que son centre historique soit resté "dans son jus".
Jolie petite église baroque.
Aujourd'hui, on s'y promène en calèche,
à pied dans les ruelles pavée.
ou le long du petit canal.
Le matin on déguste un café serré, sur une terrasse improvisée.
Et le soir, on dîne à la bougie.
De petites embarcations en bois peint, vous proposent des balades romantiques.
Un bel endroit où la vie coule doucement, et invite à la rêverie !!!
Ah non, pour la rêverie, ce sont ces photos là...
Comme mon amoureux n'a pas voulu monter dans la barquette, je me console en me jetant au cou d'un pédalo
sous le regard narquois d'un héron pêcheur.
Nous savourons ces derniers jours de liberté totale. Rio de Janeiro n'est plus qu'à 250 kms...Fin du voyage.
Et c'est là, sur cette terrasse en bois du bar de la plage, fermé pour cause de basse saison, que nous élaborons les modalités de retour à la vie terrestre.