Sortir du Guatemala et entrer au Salvador ne pose aucun problème. Les formalités sont simples.
Sortie du pays, passage au bureau des douanes pour faire viser le certificat d'importation temporaire de la moto. Passage à l'immigration pour les passeports, et la même chose de l'autre côté pour entrer dans le nouveau pays. Tout ça prend quand même 2 bonnes heures !!
Notre objectif étant de traverser rapidement l'Amérique Centrale, jusqu'au Panama, on n'a pas trop traîné sur la route.
On a juste eu le temps d'admirer les jolies plages de sable noir du Salvador
et ses spots à surfers
Il y a aussi de gros galets
sur lesquels même les surfers les plus frime, se dandinent comme des canards!
Cette vieille femme ramasse du bois pour son feu.
"Ben bébé, elle est où ta planche ?"
Un joli coucher de soleil sur la mer
les enfants qui courrent sur la plage
et laurent qui se prend pour "ET" " ET rentrer maison"
Un copieux petit déjeuner face à la mer avec un américain jovial qui vient surfer ici 1 mois par an
et nous reprenons la route, vers San Miguel et le volcan du même nom
Oh les jolis petits fauteuils en fil...j'adore
Après le Guatemala, le Salvador nous parait bien américanisé ! plus de véhicules personnels, et de grandes enseignes
Il y du business ici.
Nous quittons le Salvador, nous entrons au Honduras dont voici le poste frontière...folklorique
juste 100kms pour le traverser dans sa partie la plus étroite et le temps de prendre 3 photos,
nous sortons du Honduras et entrons au Nicaragua dans la même journée! Dur dur pour les nerfs!
Le pire, ce sont les hordes de gars qui nous assaillent et nous harcèlent aux frontières en nous proposant leur aide pour les formalités de douanes. Tous se veulent "officiels". Nous déclinons avec le sourire et un "no gracias" sans équivoque, qui les rend parfois agressifs car ils voient le pourboire leur échapper.
Après ce sont les mecs qui font le change, ils ont en main une énorme liasse de billets qu'ils vous agitent sous le nez.
Laurent s'occupe de tout, je n'ai même pas besoin de me déplacer pour faire tamponner mon passeport! Incroyable !
En entrant au Nicaragua
nous rencontrons Jarek, polonais habitant Boston qui voyage seul sur sa 1150GS
Je garde les motos pendant les formalités de douanes.
Et encore une nouvelle monnaie.
Et nous décidons de faire la route ensemble jusqu'à Leon. L'état des routes s'améliore sauf sur certaines parties qui ont carrément disparues, emportées par les intempéries
...mieux vaut éviter de rouler de nuit!!
STOP ! ben tu m'étonnes qu'on a envie de s'arrêter!
Et toujours des volcans en toile de fond.
Leon est une jolie ville et ses muraux rappellent les heures sombres du Nicaragua entre les Sandinistes et les USA qui ne voyaient pas d'un bon oeil le communisme se rapprocher de leur frontière !
La jeunesse tourne le dos au passé, le Nicaragua, malgré son classement dans les pays les plus pauvres, avance.
Dans une rue de Leon, Kerman un français sur son 650 Honda
nous voyant passer Jarek et nous en moto, nous hèle et nous indique un hôtel où nous avons la surprise et le plaisir de retrouver, Nick et Ivanka, et leur 1150GS,
les anglais avec qui nous étions en contact et que nous avions croisés sur la Dalton Hwy en Alaska ! ainsi que Glenn et sont KLR avec qui nous avions passé une sympathique soirée à Palenque.
Ils voyagent ensemble avec un couple d'australiens Mark et Maggie en 1150GS sur la route depuis 3 ans.
Nous passons une joyeuse soirée tous ensemble. Récits de nos aventures... nouvelles d'autres motards rencontrés sur la route...
L'Amérique centrale est le goulet qui oblige tous les voyageurs à emprunter quasiment le même itinéraire.
Au matin il règne dans la rue une agitation inhabituelle.
"Ben oui Nick, c'est bien ta moto et tout doit tenir!"
La caravane s'ébranle vers 10h30.
Jarek, Kerman et nous allons vers Granada, les autres s'arrêtent à Managua. Mais nous nous retrouverons tous pour un dernier diner à Granada avant de reprendre chacun notre route.
Nous décidons de nous arrêter pour voir de près le cratère du volcan Masaya, et quand je dis près, c'est très près !!
Avez vous vu les motos ???
Le volcan est en activité et il est recommandé de ne pas rester aux abords du cratère plus de 30 minutes, à cause des vapeurs souffrées
et de se garer prêts à décamper en cas d'urgence ! oui ben là c'est le mauvais sens !
Jarek
et nous
visitons le musée c'est l'occasion de prendre la mesure de la distance entre ici et chez nous!
A Granada nous trouvons un bel hôtel : l'hospedaje Esfinge
construit en 1903 qui fût la demeure d'un fameux Général du Honduras en exil dont j'ai oublié le nom, et tenu aujourd'hui par ses descendants. La déco séduit,
amuse,
et les rocking chairs invitent à la détente
loin du brouhaha du marché
Un centre de réinsertion où des jeunes fabriquent des hamacs splendides
Découverte de la ville sous un ciel plombé qui éclaire les monuments d'une lumière métallique.
Ici aussi la couleur est partout,
Ceux que ça amuse peuvent traduire...
La charette ramasse ordure est en service!
mais en oublie en route...
Un NAC (nouvel animal de compagnie)
et son maître
Après avoir regardé (en espagnol) Sweeney Todd, le Barbier de Fleet Street (Afin d'éviter une file d'attente devant le CineBank," c'est un barbier qui égorge tous ses clients en chantant !"), il faut être gonflé pour s'assoir dans le fauteuil!
Le soir nous retrouvons Mark & Maggie, Nick & Ivanka,
Kerman, Glenn, deux australiens en KLR,
et un couple de belges, Delphine et Cédric qui descendent eux aussi en Terre de Feu, mais en....vélo!
Ils ont commencé à Cancun au Mexique il y a deux mois.
Le lendemain nous partons vers 9h
il faut passer la frontière du Costa Rica.
Nous doublons une demi heure plus tard Delphine et Cédric partis à 7h..."C'est pô juste"
Je suis admirative. Delphine, de son propre aveu, n'est pas sportive, et n'aime pas le vélo "plus que ça"!! Elle voulait juste accompagner son mari..En tous cas, bravo ma belle, sacrée aventure.
Derniers kms au Nicaragua
vue sur l'ile D'Ometepe et ses volcans en guise d'au revoir...