Je dédie notre traversée du Costa Rica à ma petite maman, qui nous a aidé pour le voyage et qui rêvait de ce pays.
J'ai pensé à toi à chaque photo...
A la frontière entre Nicaragua et Costa Rica,
nous rencontrons Les Jess & Jessie
Alors là, je suis scotchée!!! Jessica a 1 an 1/2 de permis, elle roule en SV 650, chargé comme une mule ... !
Jess est en Kawa Versys,
et tous deux viennent du Canada !
Je suis verte de jalousie! Je te tire mon chapeau ma grande, Trop forte !
Tandis que Laurent et Jessica partent faire leur parcours du combattant, cad, l'assaut des fonctionnaires des douanes afin d'obtenir les précieux documents et tampons en tous genres, pour la sortie du Nicaragua et l'entrée au Costa Rica, je papote avec Jess.
En fait nous avions entendu parler d'eux par Kerman, qui les avait rencontrés sur une route défoncée du côté de Lanquin au Guatemala!!!
Les formalités sont longues pour tout le monde, et certains routiers sont bien organisés !
Nous avons perdu beaucoup de temps à la frontière, le ciel est chargé
nous décidons de nous arrêter dans un bled perdu pour la nuit, qui commence à tomber vers 17h. Passer des frontières ensemble, ça crée des liens ! Aussi nous n'hésitons pas une seconde à partager la chambre avec eux pour réduire les frais... Eh oui le Costa Rica est bôôôcoup plus cher que les autres pays d'Amérique Centrale.
Les Jess qui, quelques heures plus tôt n'étaient encore que de parfaits inconnus dormirons dans le lit d'à côté.
Voyager, c'est partager !
Une fois les motos garées et sécurisées, les trois roues avant reliées par cable, nous dînons dans un restau local bien sympa
Au matin nous prenons la route à travers le pays, le temps ne nous est pas favorable et nous ne verrons rien du Volcan Arenal, caché dans la brume.
Ca a l'air plutôt joli ici. Vert et fleuri.
De nombreux hôtels et de très belles maisons...les américains ont beaucoup acheté au Costa Rica.
Stabilité politique, préoccupations écologiques et situation géographique idéale entre deux océans, attirent les investissements étrangers, à tel point que les prix ont atteint des sommets qui pénalisent les Costaricains car tout le monde ne roule pas sur l'or
Direction le parc national de Tortuguero situé sur la côte caraïbes.
Les Jess & Jessie et nous, laissons les motos à l'hôtel à Cariari.
A 6h du mat, nous prenons un car qui nous dépose à un embarcadère, puis le bateau navette qui sert de minibus aux habitants de la mangrove.
Une heure plus tard nous arrivons sur le site et sautons dans une autre barque avec un guide qui nous fait découvrir les habitants de la jungle.
Sa chienne, elle, reste sur le ponton et attend le retour de la barque.
Galerie photos des habitants de la jungle.
Impossible de prendre en photo les magnifiques papillons bleus qui volent trop vite, en revanche ceux de la nuit se laissent photographier sans broncher !
En fin de journée, sur la plage, expérience unique, nous assistons émerveillés à la naissance des bébés tortues. Elles ne tentent l'aventure que lorsque que le soleil est couché, car la chaleur du sable brûle leur fragile carapace.
{youtube}sLFYwX7N0sE{/youtube}
Les chiens aussi, sont un véritable danger pour elles, car ils creusent les nids, déterrent les oeufs et les mangent, ils les dévorent aussi lorsqu'elles courent sur le sable pour rejoindre la mer. Dure loi de la vie !
Le lendemain, nous quittons nos compagnons de route, ils veulent faire du raft, et nous, nous devons allez à San José, la capitale.
N' y allez pas !! sauf si comme nous vous devez racheter un nouveau sac de couchage et faire réparer l'appareil photo dont le moteur est en train de rendre l'âme.
San José ce sont les US sous les tropiques, grandes artères, grandes concessions automobiles de marques européennes, américaines et japonaises, grands hôtels, grandes enseignes franchisées.
et grandes galeries marchandes sur 3 niveaux.
Ici aucun risque d'être dépaysé ou de marcher dans la boue, les motos BMW que l'on croise sont bien propres sur elles.
D'ailleurs, le Costa Rica n'est plus une terre d'aventures, mais l'endroit idéal pour passer une semaine dans un hôtel chic, avec un minibus climatisé qui vous emmène faire une excursion à $90 en toute sécurité.
Il y en a à qui ça ne plait pas trop !
Surtout que le bétonnage du littoral est en plein boom.
au détriment des petits hôtels der backpackers qu'affectionnent les surfeurs du monde entier.
A San José, malgré la profusion de magasins, impossible de trouver un duvet potable à un prix abordable, quant à l'appareil photo, après un diagnostique à $20 il s'avère qu'il est irréparable, du coup nous sommes obligé d'en racheter un...plus cher...mais mieux...Enfin c'est ce que l'on croyait.
Le Costa Rica vit beaucoup de son image de réserve naturelle. Et des animaux nous en avons vu.
Des crocodiles de rivière, sur le pont de Tarcoles, tout droit sortis de la préhistoire.
Des singes capucins, expressifs, souvent renfrognés, et surtout très effrontés.
"mais je l'crois pas, y m'ont rien laissé..."
" Regarde, ce que j'sais faire... sans les mains !!! dis tu me donnes une chips maintenant !!!"
"Ouais, ouais ! cassez vous, qu'on fouille les sacs !!
"Eh dit, laquelle tu préféres ? Hein , hein ?"
Des paresseux, beaucoup plus tranquilles, dans des poses acrobatiques,
Des singes hurleurs, bien cachés dans le feuillage.
Un python endormi sur une branche...enfin j'espère, juste au dessus du chemin.
Un iguane turquoise
un adorable raton laveur, prêt à toute les ruses pour voler la nourriture dans les sacs laissés sans surveillance sur la plage.
une grosse bête qui me tournait le dos dans la jungle !
et une autre qui me regardait avec un air bovin
La flore tropicale est aussi très variée, colorée et surprenante.
voire démesurée
et les paysages, même embrumés sont magnifiques.
Encore un passage de frontière, même si ça ne ressemble pas à une frontière.
Nous quittons le Costa Rica
pour le Panama.
Des voyageurs ont laissé une trace de leur passage sur les vitres des douanes, nous avons aussi collé un sticker "Transam2011".
Cette fois on se dit qu'on va passer vite, un américain sympa nous explique tout, quel guichet, quel officiel, et dans quel ordre obtenir les bons tanpons.
En fait, pas de bol, on va y passer 3 H.
La nana qui s'occupe de l'assurance moto, s'est trompée dans les dates, nous devons attendre son retour de déjeûner... Nous prenons racine, en assistant au spectacle de la Fête Nationale, les tambours, les majorettes s'en donnent à coeur joie!
Lorsque l'erreur est enfin corrigée, Laurent se rend compte en vérifiant le papier de l'importation temporaire, qu'il manque 2 chiffres au n° de chassis de la moto. La fonctionnaire responsable, rechigne à le refaire;
On rêve! elle nous dit " C'est pas grave le douanier ne vérifie que l'immatriculation!!! "
OK mais en sortant du Panama, on fait comment avec un n° de chassis erroné ???
On économise les frais de fumiginisation, car je refuse de passer dans le vaporisateur géant, on n'a pas de fenêtre qui ferme, nous !
La moto bat maintenant pavillon Panaméen.
Nous traversons le pont des Amériques en arrivant à Panama City. Il fut longtemps le seul à enjamber le canal, mais depuis 2005, le pont Centenaire et ses 6 voies sont ouvertes à la circulation.
nous posons nos valises dans une Guest house "Panama Passage", qui aide les voyageurs avec véhicule en partance pour l'Amérique du Sud.
On se sent moins seul.
On apprend que Jarek est parti en avion voilà quelques jours. Les anglais et les australiens, eux ont choisit les voiliers Stalhratte et Friz the Cat ..
Andy, sur Yamaha 250 doit faire quelques réparations avant son départ;
Quant à Doug et Dave, leurs GS sont déjà prévues sur l'avion du lendemain.
Mauvaise surprise, voilà ce qu'on a découvert en déchargeant la carte SD du nouvel appareil photo ! Il y a comme un un truc qui ne va pas !
et voici le résultat de la fonction "panorama assisté"
On fonce au magasin Sony de Panama City, pour changer l'appareil . Le vendeur nous explique calmement qu'il peut le réparer sous 15 jours mais en aucun cas le remplacer...C'est la LOI Sony... En résumé vous achetez un produit de la marque, vous sortez du magasin, vous vous rendez compte qu'il ne fonctionne pas, eh bien vous l'avez dans le baba! il ne sera pas échangé mais il sera , peut être réparé!!! J'ai vu passer des poignards dans les yeux de Laurent.
"FAIRE.CROIRE" !!! tu parles d'un slogan!
On s'en occupera en Colombie...Car même si c'est un vrai problème, on a d'autres chats à fouetter, il faut organiser le transfert de la moto en Colombie.
En effet, il n'existe pas de route entre le Panama et la Colombie, les solutions pour passer sont maritimes ou aériennes. Plusieurs bateaux se sont spécialisés dans ces traversées, avec les motos.
On se décide pour le bateau, ce sera plus exotique que l'avion et sensiblement le même prix. Et jetter l'ancre dans les Iles San Blas , c'est bien tentant.
Le bateau "Independence" part dans deux jours, nous serons les premiers avec une moto à faire la traversée sur son deck!
Sans avoir rien réservé, nous serons les premiers motards de tout le groupe du Nicaragua à toucher les côtes de Colombie !!! trop fort !
Nous avons juste le temps de découvrir Panama City;
Cette ville est incroyable.
A cheval entre deux mondes,
les très riches du nouveau monde
et les très pauvres, qui peu à peu sont poussés, à l'extérieur du cadre ...pas assez photogéniques ???
Située entre deux continents, entre deux océans reliés par le fameux canal de Panama, enjeu économique colossal.
Les américains ont longtemps maintenu leurs bases au Panama, car impliqués financièrement dans la construction du Canal sous la présidence de Roosevelt. En 1989, l'armée américaine déploie 26 000 hommes et chars pour faire tomber le régime despotique du général Noriega, et maintenir la sécurité de l'exploitation du Canal.
Depuis 1999, les américains ont transféré la gestion du canal aux autorités panaméennes et fermé leurs bases militaires.
Le dollard est resté la monnaie la plus officielle, même si le balboa tente de s'imposer.
Panama City est en plein essor et construit son avenir. Après avoir constaté que la plupart des tours étaient inoccupées, nous apprendrons que certaines de ces constructions servent en fait au blanchiment d'argent...
Le Casco Viejo, le vieux quartier de la ville reconstruit après la destruction de Panama par le pirate Morgan, est en phase de réhabilitation.
Le contraste est fort entre les immeubles vétustes, insalubres et populaires
et les jolies façades des batiments officiels, comme ceux de la plaza de Francia et des quartiers branchés.
Du Malecon, on a une vue imprenable sur le quartier flambant neuf
et le Casco Viejo
On y croise quelques indiens qui vendent leurs travaux
Nous y retrouvons par hasard nos Jess & Jessie.
Les prix flambent et les habitants des quartiers ne pourront pas continuer à y vivre On se dit que dans 10 ans, ou moins, tout sera bien différent !
Le Cerro Ancon, colline verdoyante, offre un magnifique panorama sur la ville et ses contrastes.
Panama, c'est évidemment le canal.
Il relie l'océan Pacifique à la mer des Caraïbes
Commencé en 1880 sous la direction de Ferdinand de Lesseps, fort du succès du canal de Suez, le chantier fût terminé par les Etats Unis, en 1914 après avoir emporté environ 27 000 travailleurs, qui tombaient comme des mouches, tués par le paludisme, la fièvre jaune ou les inondations pendant la saison des pluies.
Aujourd'hui, un cargo met environ 9h pour parcourir les 76,9kms du canal, qui comprend un complexe d'écluses, dont les fameuses écluses de Miraflores et de lacs artificiels.
De gigantesques tankers et porte-containers, empruntent le canal quotidiennement .
Toute traversée du canal est taxée, la plus chère , 250 000 $ payés par un porte-containers en 2006 et la moins élevée, 36 cents payés par un aventurier américain qui l'a traversé à la nage en 1928.
La moyenne est de 54 000 $.
Voilà ce que donne la traversée vue d'un paquebot.
{youtube}fA-pnN54uPw{/youtube}
Laurent pris en "flag" de repos!
Direction Portobelo, sur la côte caraïbes, petit port d'attache de notre bateau sous une pluie battante qui nous trempe jusqu'au os malgré l'équipement!
Dernière soirée au sur la terre ferme du Panama dans l'hostel " Captain Jack",
avant d'embarquer, nous y retrouvons nos motards canadiens, qui ont réservé sur le Friz
dont nous partageons à nouveau la chambre...au milieu d'un joyeux et très humide bazard
renversant!
L'aventure commence sur la plage...une lancha doit emmener la moto sur le bateau, ancré dans la baie
...mais là, c'est une autre histoire !
(((Nous sommes les premiers désolés de la qualité des photos, la maison Sony est une véritable "usine à gaz"...et notre problème est loin d'être résolu :(