L'arrivée sur Rio ne pose aucun problème, quelques ralentissements sur la voie rapide, mais ici, comme sur les périph parisiens, les motos roulent entre la file de gauche et celle du milieu.
On se dit que c'est génial d'être là.
Je savoure ces mots comme un bonbon acidulé..."Je suis à Rio de Janeiro". Le deuxième effet "kiss cool", c'est que la fin du voyage est très proche.
Nous sentons déjà sur nos épaules la fraîcheur de la clim de l'Airbus A330.
A peine garés devant l'hôtel Ibis Santos Dumont, Steven en réunion professionnelle, nous accueille avec toute son équipe.
C'est lundi, et avant toute vélléité touristique, il faut s'occuper d'organiser le rapatriement de la moto;
Laurent épluche la liste des transitaires, il s'avère que seule la compagnie Five Stars accepte de
s' en occuper.
Pendant ce temps là, je réorganise le chargement des sacs et nettoie les valises.
Rendez vous est pris pour lundi prochain, emballage de la moto et départ en avion dans la foulée. Nous réservons un vol Alitalia, avec escale à Rome, le mercredi à 14 h 30, arrivée Roissy à 16 h 40.
Nous voilà soulagé d'un poids, et de quelques euros..........à nous Rio !
Nous partons pour une première expédition sur la colline de Santa Teresa.
Il fait très chaud et humide, les entrées maritimes rendent l'air poisseux et ce n'est pas très agréable. Mon jean me colle, le soleil tape dur, j'ai chaud dans mes chaussures, mais marcher avec des tongs, même des "Hawaianas" comme toutes les brésiliennes, sur les pavés disjoints des ruelles me parait très inconfortable.
Les rue du centre sont larges et ombragées.
La tour Pétrobras,
cotoie la cathédrale, très " Rencontre du 3ème type",
qui échappe encore au tag muraux.
Les toits du Théâtre.
Nous longeons les arches du vieux tram, qui ne circule plus depuis quelques mois, suite à deux accidents mortels. Un photographe est tombé de là haut en se penchant un peu trop, les secours l'on retrouvé dépouillé de tous ses vêtements et appareil photo. Une autre fois , les freins ont laché , trois morts !
...Faut dire que ça grimpe sec.
Quand on dit" Rio" on pense invariablement au Corcovado et au Pain de Sucre.
Lorsqu'il fait beau, les deux sont pris d'assaut.
Le Corcovado, Christ Rédempteur, du haut de sa colline, couve la baie de son regard protecteur.
Il reste stoïque,
harcelé qu'il est, par les hélicoptères, qui comme de gros bourdons virevoltent en permanence autour de lui.
Je me demande ce qui se passerai s'il décidait de claquer des mains !!!
Un monde fou s'impatiente pour monter sur la terrasse à ses pieds...Nous, nous avons déclaré forfait !
On se contente d'un point panoramique sur la baie,
et la ville... au loin le stade du Maracana,
et d'un Christ beaucoup plus petit.
En revanche on prend le téléphérique qui monte au Pain de Sucre.
Le premier date de 1912, fallait avoir gros coeur pour monter la dedans!
Pao de Azucar, est un gros bloc monolithique qui s'élève à 396 mètres.
On s'y rend en fin de journée, pour profiter d'un coucher de soleil sur la baie.
Copacabana, la plage la plus connue, apparait et se voile au gré des caprices nuageux,
Nous sommes sur un nuage...au sens littéral du mot,
Il n'y a rien de plus romantique que de regarder le soleil se coucher sur Rio !
Même en plein jour, ça nous fait un effet dingue !
Steven, Margarita et les enfants nous rejoignent le vendredi Saint, qui est férié au Brésil.
Les fameuses vaguelettes en pierres noires et blanches de Copacabana, chaque rue a un motif différent.
On s'amuse à observer les curiosités locales, oeuvres d'art en sable,
Démonstration de force de Monsieur, devant Madame éblouie !
Mini pow wow,
Corps bronzés passionnés de beach volley,
Masseur de plage,
paréos multicolores,
qui ne nuiraient pas à l'élégance de certaines...
Palace style méditérranéen,
ballet incessant des avions nationaux qui aterrissent au milieu de la baie sur une piste grande comme un mouchoir de poche.
Les favelas se coulent entre les immeubles de standing,
et se rapprochent de la mer. C'est pour celà qu'il est fortement déconseiller de se balader sur la plage de Copacabana le soir.
Les favelas, n'ont pas d'existence officielle, si vous regardez une carte de Rio, il y a des zones vertes que le non-initié interprète comme d'immenses espaces verts... Ce sont en fait les favelas. Constructions de briques rouge, où vivent les plus défavorisés.
La plus étendue, Rocinha,
pas de rue, pas de tout à l'égout, une seule loi...la leur.
La plage d'Ipanema est beaucoup plus chic et sécure,
Ici les gros balèzes ne poussent pas la fonte, mais le béton !
Les policiers en short, garantissent la sécurité.
Les touristes cheveux au vent, sont souriantes,
Et toujours les motifs noir et blanc caractéristiques.
Chaque pierre est posée à la main sur des centaines de kilomètres de trottoirs... il y a du boulot pour des années.
Descente dans le métro,
les femmes y ont un compartiment réservé aux heures de pointe.
Steven et Margarita, nous invitent dans l'un des hauts lieux de la vie nocturne des cariocas les plus branchés,
le Rio Scenarium, situé dans le quartier historique.
La déco y est superbe, style Louvres des Antiquaires.
A la fois, restaurant,
piano bar,
et boite de nuit, où les belles font tapisserie,
Hotesses très accueillante et partie de jambes en l'air,
pour notre plus grand plaisir.
Il faut arriver très tôt pour être certain de pouvoir entrer sans faire 2h d'attente.
La colline de Santa Teresa, nous avait bien plu, alors on y retourne pour y découvrir de nouveaux trésors. Le policier à qui l'on a demandé notre chemin, nous répond qu'il est très dangereux d'y aller seuls, mieux vaut s'y rendre en taxi ou en bus....
"Merci monsieur, nous préfèrons marcher" ! On sent la volonté d'éviter les ennuis aux touristes. Mais nous n'avons pas de sac à main, ni d'appareil photo, avec un gros zoom, qui pend autour du cou.
En route pour les escaliers de Selaron...très connus, entre autres pour les clips de Snoop dogg et U2
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De minuscules singes, vivent dans les arbres,
les fresques à la gloire du sport national s'étalent sur tous les murs décrépis,
la récup, art populaire,
et le chapeau chic, on a tout aimé à Rio.
Dernière balade en moto, le long de la baie,
paradis de kite surfeurs,
Il nous reste encore un problème à régler, démonter la roue avant de la moto, afin d'optimiser la caisse qui part en avion !
Après avoir fouillé les rayons de TOUS les magasins de bricolage de Rio, la clé alène de 22, reste INTROUVABLE . C'est vraiment pas simple avec une béhème !!! la roue avant, se démonte avec une clé alène de 22, et l'arrière on s'en souvient, avec une clé torx de 50.
Nous rencontrons un motard brésilien en 1200GS et grâce à son aide un garage accepte de nous prêter la précieuse clé... qui pèse environ 2 kg et qui ne tient pas sous la selle !!!
Lundi, le gardien du parking, qui a veillé sur elle,
assiste au départ de la moto. Direction la zone de fret,
où elle va être démontée,
bullée,
filmée,
et mise en cage pour le voyage.
Mardi nous avons rendez vous chez le transitaire à 10h, afin de remplir tous les documents.
Laurent joue au Monopoly, il faut payer en liquide !
Une grosse suée nous prend, lorsqu'à midi, Osmar, le transitaire, nous annonce que maintenant nous pouvons rentrer à l'hôtel et attendre les jours suivants que les douanes passent....Sauf que monsieur, notre avion part demain à 14h , et les billets ne sont ni échangeables, ni remboursables ! " Ah ben c'est ennuyeux, car vous devez rester joignables au cas ou ils aient besoin de vous parler !" OUPS!
Le transitaire a besoin d'une copie de votre billet d'avion, pour accepter de prendre en charge le véhicule....Mais vous devez être sur place, ou joignable à tout moment par les services des douanes, au cas où...et les douanes peuvent passer dans la journée...ou dans la semaine !
Heureusement, notre petit "ange gardien", celui qui voyage avec nous depuis le début, était encore très efficace !
Osmar, s'est débrouillé pour que la caisse de la moto soit visée dans la journée et à 15h30, nous étions libres.
Du coup, on en profite, direction le stade du Maracana !
situé dans un quartier très populaire.
Il est en travaux , pour la coupe de Monde 2014. D'ailleurs, toute la ville de Rio se fait belle pour les Jeux Olympiques de 2016.
Traces de pieds géants dans le béton frais !
Polo de Pelé...un peu mité,
et mini maquette, c'était pas terrible terrible !
Mercredi 11H30 taxi,
13H00 enregistrement des bagages,
Escale à Rome de 7h du mat à 14h, crevant !
16h40, arrivée à Paris CDG,
sous les banderoles et les" hourraaaa" de nos inconditionnels supporters familiaux. Trop sympa !
Bienvenue sur Terre.