Le Mexique nous livre peu à peu ses richesses. Après les paysages arides au passage du Tropique du cancer
des paysages parfois très inhospitaliers !
avec des cactus hauts comme des arbres,
des terres rouges agricoles,
et les pueblos,
nous voilà à Zacatecas.
Petit bijou niché au creux d'une vallée encaissée , son centre historique est classé depuis 1993 au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Il fait un temps magnifique, mais la chaleur est très supportable et les nuits assez fraîches, car nous sommes à 2450 m d'altitude . On l'a bien senti en arpentant les rues...
Il règne une grande effervescence dans la cité car non seulement la fête nationale, Independencia, se prépare, mais la ville célèbre également sa fondation en 1546.
Terminés les USA et ses villes quadrillées, ici l'influence est espagnole.
Sans carte de la ville, on a vite fait de faire trois fois le tour du bourg avant de pouvoir s'y retrouver. Vive le charme des villes aux ruelles étroites !
celui des embouteillages, des klaxons intempestifs et des sens interdits.
Après avoir tourné un bon moment, on déniche un petit hôtel charmant.
la chambrette est au dernier étage,
sur les toits,
et on s'essoufle à monter tout notre bardas... mais il est tout proche de la cathédrale
La découverte de la ville à pied, est un régal. De jolies places raffraichies par des fontaines,
La couleur éclate partout,
sur les murs des maisons,
des monuments,
Ici pas d'enseignes clinquantes, toutes sont peintes sur les murs
en cas de changement d' activité, un coup de rouleau et le tour est joué.
En levant les yeux, on voit les cabines du téléphérique se balancer au dessus de la ville,
et les coupoles et clochers en faïence se découper sur l' azur.
Partout en ville, les vendeurs de rues vous proposent à manger, à boire, ou bien des herbes miraculeuses.
Certains proposent des fruits de cactus, appelés "tuna", j'ai envie de tout goûter !
"Un indien dans la ville" perdu au millieu des cactus,
et un antique viaduc perdu en ville.
C'est au cours de cette balade que nous rencontrons Francisco, surnommé Pancho.
Un 800 GS qui passe, des regards qui se croisent, il n'en faut pas plus à Laurent pour faire connaissance.
Franscico, habite à deux pas et très gentiment nous dit :"Mi casa es su casa" ! et il nous propose de sécuriser la moto à côté de la sienne dans le hall de son immeuble. Il parait que c'est préférable pour la nuit.
Finalement il nous emmène grignoter de délicieuses enchiladas que le patron nous offre en guise de bienvenue.
Comme nous avions décidé, (quelle drôle d'idée! ) d'assister en fin de journée à la corrida, Francisco nous pilote jusqu'à la plaza de Toros pour prendre nos billets.
L'occasion de discuter avec un policier motard...surement un peu jaloux!
En regardant par une meurtrière du mur d'enceinte de l'arène je surprend les bêtes...
Ceux qui vont mourir te saluent !
Comment ai-je pu penser une seconde que je pourrais assister sereinement à une corrida et apprécier le spectacle??? !!!
Je suis triste comme les pierres en voyant une vache morte de faim ou de soif sur le bord de la route,
alors une corrida...
Ca commencait bien pourtant, l'orchestre, des calèches bien équipées !!!
un cavalier surgit hors du torril,
une ambiance de fête.
Dès le premier taureau,
j'ai craqué.
Une banderilla plantée dans son cou... le sang qui coule...
Cette bête, plantée au milieu de l'arène à se demander ce qu'elle fait là... Je me suis posée la même question.
J'ai planté là Laurent, j'ai courru vers la sortie, la gorge serrée . Quelqu'un m'a ouvert la porte. Le taureau lui, n'a pas eu le choix. Il y est resté comme les 7 autres qui ont suivi.
J'ai attendu dehors pendant presque 3h au son de l'orchestre et des clameurs d'une foule enthousiaste et conquise.
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La soirée s'est terminée par le défilé et procession de la Vierge à travers les rues de Zacatecas et par un très bon restaurant.
avec Francisco, sa femme
et leurs amis.
Rien de tel pour tout oublier.
Au matin, nous grimpons au sommet du Cerro de la Bufa, accompagnés de Francisco et sa fille.
On a une vue panoramique extraordinaire sur la ville.
On en profite pour saluer le Général Francisco Villa, dit Sancho, héros de la révolution mexicaine au début du 20ème siècle.
Adieu Francisco, merci pour ta gentillesse et ton hospitalité.
En route pour GuadalaJara.