La capitale de l'Argentine, Buenos Aires compte plus de 3 millions de Portenos, (habitants du port) et non pas bonaerenses (buenos aeriens), habitants de la Province du même nom, dont ne fait pas partie Buenos Aires.
La première femme à nous adresser la parole, à peine descendus de la moto, devant l'hôtel IBIS, nous met en garde contre les risques d'agressions et de vols... le taux d'homicide est 5 fois plus élevé qu'à Paris. "Merci madame"!
L' IBIS est dans le quartier très animé des théatres.
et tout près du cinéma. Du coup on en profite pour aller voir "l'Artiste". Depuis qu'on en entend parler !
C'est super, notre première toile depuis belle lurette, et comme le film est quasi muet, on s'en s'en sort plutôt bien avec les quelques sous-titres espagnols.
Flaneries dans les rues, d'architecture européenne.
on pourrait se croire dans certains quartiers de Paris, rues pavées , immeubles hausmaniens, et les nombreuses voitures françaises.
Et les mêmes pigeons !
la casa Rosada, palais de la présidence argentine.
Et juste en face, la tristement célèbre Plaza de Mayo,
ou tous les jours pendant des années " les Mères de la Plaza de Mayo" ont tourné en silence brandissant les portraits de leurs enfants disparus.
Les listes sans fin de noms et de dates
pour qu'on n'oublie pas, qu'il y eu entre 10 000 et 30 000 disparitions dans le pays dans les années 70, résultat des affrontements entre les mouvements révolutionnaires et des groupes para militaires d'extrême droite.
Répression appelée "processus de réorganisation nationale", visant la presse, les activités religieuses, activistes syndicaux , avocats, étudiants, et tout ce qui était jugé "subversif". L'époque des Ford Falcon vertes dans lesquelles montaient des gens qu'on ne revoyait jamais.
Sans transition, un petit job étudiant pour lequel il faut un peu de poigne et d'organisation.
Réhabilitation réussie pour l'ancienne zone portuaire, on apercoit le Puente de la Mujer
et un superbe navire école du 19ème siècle.
Eva Peron, icone de tout un pays, et l'Obélisque dominent l'Avenida 9 de Julio, la plus large avenue du monde, un poil copiée sur les Champs Elysées !
Buenos Aires est la 2ème ville d'Amérique du Sud, on ne peut tout explorer. On prend le bus 29 qui fait la course avec un autre bus ! C'est "Speed" en plein Buenos Aires.
Il nous dépose à la station Caminito,
dans le fameux quartier de la Boca, très coloré,
où se trouve le stade de foot du même nom;
Le plus célèbre des joueurs de la Boca Junior, est bien sûr Maradona, qui y a joué en 81/82, années décisives pour sa carrière, et en 95/97 à la fin de sa carrière.
Il est partout, en fresque,
avec sa mine de papier mâché, (à droite sur la photo !)
partageant le même balcon qu'Evita et Carlos Gardel, chanteur de charme ,
ou en chair et en os,
Tout en chair également, les danseuses de tango qui passent plus de temps à poser qu'à danser...pour le plus grand plaisir de messieurs les touristes.
Celle-ci aussi prend sa pose, accrochée au bras d'un joueur à 5 pesos !
Bon y en a qui bossent tout de même !
Les danses et la musique de la communauté noire, issue de l'esclavage, à la fin du 19ème siècle sont l'un des piliers à l'origine du tango argentin.
Une partie de son histoire est amusante. Le tango est considéré comme une danse immorale, des bouges et des tripots, par la bonne socièté argentine. Les jeunes bourgeois, durant leurs voyages à paris, initieront la bourgeoisie parisienne, qui l'adopte immédiatement. C'est grâce à cette aura européenne que le tango gagnera ses lettres de noblesse dans son pays d'origine.
Petit air de Place du Tertre à Montmartre, avec les peintres, les vendeurs de souvenirs, et les bistrots.
Le quartier de la Boca est l'un des plus pauvres et des plus dangereux de la ville. Tous les guides touristiques reommandent de ne pas trop s'écarter des 3 rues réabilitées, et de ne pas s'y rendre de nuit.
On y est allé quand même, tu penses ! mais on n'a pas trop sorti l'appareil photo ...
florilège :
Le quartier San Telmo est aussi très sympa.
fief des antiquaires et brocanteurs.
on peut flâner sur le marché,
et se boire un petit café.
Rencontrer Mafalda, une héroïne de BD argentine;
et le Che...dans un rôle de composition !
Façades photogéniques,
Petits restau de quartier,
et toujours ces murales qu'on adore.
Bon il est temps de rentrer. " Qu'est ce tu r'gardes Doudou dit donc ? Maiiiiis c'est pas les horaires du bus ça" !!!
Le métro ?
bof, il fait beau, on rentre à pied.
C'est notre dernier jour dans la capitale. Demain en route, ou plutôt en ferry pour traverser l'estuaire du Rio del Plata, et débarquer en Uruguay.