La transition entre Idaho et Wyoming, se fait en douceur. Comme l'annonce le panneau, montagnes, ranch, chevaux...
Ce nom nous a fait rêver.
Des Parc Nationaux, la vie des premiers pionniers, des cowboys et des Indiens, le pays de Buffalo Bill,
du Wild Bunch de Butch Cassidy et du Sundance Kid, célèbres hors-la-loi.
Nous sommes attendus par Carol et Mike, le couple que nous avions rencontré à l'hostel de Talkeetna en Alaska.
Ils habitent Jackson Hole,
Il doit y avoir quelques chasseurs dans le coin !
c'est super adorable et touristique.
Laurent me lache dans les magasins...sans la carte bleue !
Pfff , même pas drôle ! Elles me plaisaient pourtant bien les bottes en caoutchouc, façon santiag !
On est super heureux de les revoir tous les deux, et c'est réciproque. Ils adorent la France et sont souvent venus escalader nos plus hautes montagnes.
C'est un repas de gala qu'ils nous ont préparé, Tomates mozzarella, foie gras, vin blanc fameux, vin rouge, excellent... une viande tendre comme du beurre... et du fromage!!!!
On passe tous les 4 une sacrée soirée !
Au matin, grand soleil, et en route pour le parc national du Grand Teton.
Une rando de 2 h qui longe "Jenny Lake" et retour en 15 mn chrono avec le bateau, ben oui, faut se ménager !
Demain : Yellowstone. le joyau, des parc nationaux américains et le 1er à avoir été créé, en 1872.
Une palette de couleurs qui n'existe qu'ici. Une féérie géothermique.
Mais comme je ne suis ni géologue, ni historienne, je ne ferais pas de cours sur la formation de ces geysers
dont les touristes en masse, nous compris, attendent patiemment les éruptions car certaines sont prévisibles.
Le plus célèbre étant le "Old Faithfull" qui jaillit toutes 90 minutes.
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Il y en avait même une qui faisait des incantations et entrait en transe à chaque jet !
Je n'essaierai pas d'expliquer comment, des profondeurs de la terre, remonte cette eau bouillonnante et souffrée qui forme des piscines turquoises, ceinturées d' ocres
ou comme à Mammoth, des piscines en cascades,
ou bien comme à Porcelain Basin, un univers brulé par le souffre et les vapeurs.
On y est allé avec nos yeux, notre coeur, et... bien sur l'appareil photo
Après les éruptions souterraines, les cieux s'en sont mêlés, et c'est un orage de grêle, gros comme des petits pois, qui s'est abattu sur le parc, et sur nous, refroidissant singulièrement l'ambiance
Laurent a donné son blouson de moto, a un père, pour abriter son bébé, en barboteuse, qui hurlait !!!
Nous n'avons pas vu beaucoup d'animaux sauvages, et le seul nounours que nous croisons
provoque l'hystérie collective !
Il faut dire que le Yellowstone en plein mois de juillet, c'est un peu blindé ! mais ça vaut largement le coup!!
Direction Cody et le Buffalo Bill Historical Center.
Des centaines de Harleys ont investit la ville pour le week end, il est impossible de trouver une chambre, ce sera donc encore une fois camping.
Le Musée est immense, intéressant pour la qualité des objets exposés. Les vêtements d'époque de Buffalo Bill himself ainsi que tout ce qui est rattaché à sa vie,
des coiffes indiennes, vêtements, bijoux et broderies.
Pour les amateurs, des guns, rifles, Smith et Wesson, Winchester, de toutes tailles,
et des scènes de vie reconstituées avec les objets du quotidien.
Et en filigrane, la vie politique de ces époques troublées ou la spoliation des tribus indiennes était à son apogée.
Ah ben voilà ce qui arrive quand on ne fait pas le plein quand c'est possible, quand on en a besoin, y en a pas !,.
Heureusement le premier mec qu'on croise nous dépanne d'un galon!
Mais le Wyoming, c'est aussi cette formidable course aux territoires vierges (enfin presque, c'étaient tout de même les territoires indiens.) qui a jeté sur les chemins 1/2 million de migrants dont une forte population de Mormons fuyant les persécutions à l'est.
Leur voyage durait environ 6 mois et 1 pionnier sur 17 mourrait sur le chemin, de maladie, d'accident, ou tué lors d'une attaque de convoi par les indiens.
C'est aussi la grande époque du Pony Express ou les cavaliers qui étaient recrutés, devaient être jeunes, 18 ans , et de préférence orphelins !
On trouve partout des traces de ces 4 pistes mythiques, fondatrices de la conquête de l'Ouest américaine, on peut même voir les traces fossilisés des chariots ...
Indépendance Rock est l'un des symboles de cette ruée vers l'Eldorado.
En escaladant cet immense rocher, on peut encore lire , gravés dans le granit, le nom de ces familles de migrants et la date de leur passage.
Etre à Independance Rock pour le 4th of july était de très bon augure pour passer les cols des rocheuses à la bonne saison.
Et l'escalade ça rend joyeux !
Aujourd'hui, lieu de pélérinage pour leurs descendants
dont on peut imaginer l' émotion en découvrant leur nom gravé dans la roche.
Il est probable que l'esprit de solidarité et d'hospitalité de beaucoup d' américains d'aujourd'hui s'est forgé à cette époque.
Les paysages changent,
les industries lourdes, pétrole,
charbon,
font leur apparition et même le temps devient gris, lourd et épais.
Même les vaches sont noires !
Un clin d'oeil pour les Motel 6, dans lesquels Laurent peut utiliser sa carte professionnelle (merci Accor). Une nuit dans un vrai lit pour $30,
mais la cuisine est américaine, et ouverte sur l'extérieur!!! Eh dit donc, tes oeufs tu les veux comment ?
Certains hotels qui n'ont pas de piscine, mettent en avant des arguments qui doivent faire hurler les ligues féministes.
Dans un dernier sursaut, avant de quitter ce magnifique état, The Devil's Tower se dresse, comme un phare sur la route des pionniers.
On peut même l'escalader...
et il n'est pas le seul à se tenir bien droit.
Un petit tour aux restrooms (WC). Rien à voir avec rien ,mais ça m'a fait bien rire , "mesdames, le pétard est prohibé dans les toilettes!" Qu'on se le dise!
Et au Wyoming non plus, les motards ne portent pas de casque...