Des forêts de sapins verts, à l'infini, des milliers de lacs couleur saphir , un ciel qui passe peu à peu du plomb à l'azur, des étendues d'épinettes fantômes, spectres gris et torturés qui se dressent le longs des étangs, voilà en une phrase, résumé le paysage qui nous entoure pendant la traversée de l'Ontario.
Hélène et Robert de Tadoussac nous avait prévenus, c'est loooongtario !!!
Une escale à Thunder Bay dans un Hostel,
et
et comme je parle mieux chat qu'anglais, j'ai toujours la côte avec la bestiole des lieux.
C'est sympa les hostels, on se sent un peu comme à la maison, sauf qu'il y a des gens que tu ne connais pas installés dans le salon ou en train de boire et de manger dans la cuisine !
Le matin suivant, départ à la fraîche, on doit être à Winnipeg dans le Manitoba en fin de journée. Une des rares curiosités du coin sont les chutes de Kakabeka (les Niagara du Nord) à la sortie de la ville.
Le paysage change peu à peu, les forêts sont plus espacées, et nous entrons au Manitoba.
Les grandes étendues céréalières du Canada, sans aucun relief, s'étalent aussi loin que porte le regard. T'es prêt mon amour ? ça va être long... je ne me croyais pas capable de m'endormir en moto, ben en fait ça s'passe très bien. Je suis installée sur mon trône, callée par les bagages, assise au chaud sur ma peau de bête, bercée par le ronron du 1200... Je pose mon casque sur le dos de mon pilote et paf je dors... le grand air, ça fatigue! Mais bon j'ai pas l'esprit tranquille , quand même, j'ai peur de me réveiller en sursaut et de tomber, Laurent me jure que ce n'est pas possible, il me faut un treuil pour me sortir de là !
Une fois réveillée, j'occupe le temps, je regarde à droite pendant 1/2 heure et puis je change, quand j'ai une crampe. Avez vous déjà essayé de téléphoner avec des gants de boxe ? Non ! ben c'est comme prendre des photos avec des gants de moto ! Donc Je photographie les camions que l'on croise, ceux qu'on double, ça me fascine ces énormes trucks. Ils foncent nuit et jour à travers le pays , transportent des milliers de tonnes de matériels, de céréales, de liquides divers, dans un boucan d'enfer.
Escale à Falcon Lake dans un camping quasi vide, ouvert du jour même.
et là on s'aperçoit que l'on a oublié sur notre dernier campement l'arceau alu qui maintient l'auvent de la tente. Gasp, fichtre, pas glop pas glop !!! pour ne pas dire p..... de m....; Bon ben ça va nous coûter un bras ....
La traversée du Manitoba continue sous un soleil radieux, comme nous !
Les plaines céréalières sont inondées, en fait au départ on pensait que c'était des lacs, pas du tout, ce sont les restes des violentes inondations .
L'été passé , les pluies ont été importantes, cet hiver la neige est tombée en abondance et après la fonte, des tempêtes de neige tardives ont empèché les propriétaires de labourer et semer. Il se peut même qu'il n'y ai aucune récolte cette année.... m'est avis qu'il va y avoir des ruptures de stock de pop-corn dans les supermarkets !
A Russell,
à la frontière du Saskatchewan, Bernhart, Shannon, leurs 5 enfants, leur chien, et 1 KTM 950 nous accueillent dans leur immense maison pour une soirée familliale.
Bernhart, grand gaillard d'origine Autrichienne, fait partie de la communauté d'Horizon Unlimited, épris de grands espaces parcourus en off road , qui l'on mené jusqu'à Inuvik par la Dempster Hwy, 600 Kms de pistes (plus haut que le cercle polaire, dans les Northwest Territories).
A Inglis, datant de 1920 les vieux élévateurs à grains restaurés, les derniers au Canada, sont les vestiges d'une époque révolue.
Bienvenue dans la province du Saskatchewan, même paysage,
de champs, inondés à perte de vue qui font la joie des canards et des oies sauvages.
Alors, autant je me serai bien vue en canadienne, l'été au volant d'un magnifique pick-up Dodge ou Chevrolet
et l'hiver, déguisée en Inuit au guidon de mon ski-doo pour aller faire des courses, traversant, lacs gelés et forêts enneigées... autant j'en suis sure, la p'tite maison dans la prairie , ce n'est pas mon truc!! et pourtant elles sont jolies comme tout, les fermes , leurs granges et leurs silos à grains cachés dans les bosquets au milieu de milliers d'hectares de bonnes terres cultivables!
Je ne dois pas être la seule, que ça déprime, car nous avons aperçu des dizaines de maisons abandonnées.
En voici une que les habitants ont quitté.
La vie est dure sur les highways, faut être solide, pour y vivre.
le vent s'est lev