L'histoire du South Dakota est riche ;
Notre route passe à Deadwood,
Ville de jeux, comme un mini Las Vegas du farwest,
et de débauche,
sortie de terre comme un champignon à l'époque de la ruée vers l'or, dans les années 1876.
et aujourd'hui transformée en musée.
Les célébrités locales s'appelaient, Wyatt Earp, California Joe, (recordman de la plus grosse pépite); Calamity Jane, reine de la gachette à défaut d'être une beauté, amoureuse de Wild Bill Hickock, assassiné dans le dos pendant une partie de poker, dans le saloon N° 10
depuis, la combinaison de cartes à l'instant de sa mort, est surnommée: "la main de la mort",
Laurent a même rencontré son fantôme, qui rejoue chaque jour sa fatale partie.
Le beau joueur malchanceux et la fille au "physique pas facile", sont enterrés l'un près de l'autre à la demande de la miss... Encore une qui a du se faire un film !!!
Le lendemain, on s'arrête à Sturgis avant la horde sauvage attendue dans 3 semaines pour le 71ème "Sturgis Rallye" .
La photo, la photo!!!, le propriètaire du bar juste derrière, lui même Béhèmiste , se propose de nous immortaliser devant le panneau que tout bon Harletiste rêve de voir.
Et allez, un sticker sur le zinc !
Sturgis, temple sacré pour les Harley Davidson;
Voici Main Street, avant, pour voir la même rue pendant le rallye, cliquez dessus !!
Imaginez un peu, multipliez le p'tit biker ci dessous par environ ...600 000 , et faites les rouler dans les 2 rues d' une ville où vivent 7000 âmes !!!. SO CRAZY !
Quand on pense que tout a commencé avec un rassemblement de pilotes d'avion vétérans qui se retrouvaient ici tous les ans.
Mais il faut un look spécial pour défiler,
et comme là-bas, même les mannequins sont siliconés,
...même si j'ai acheté la casquette, je crains de n'être pas assez équipée pour rouler en Harley !!!
Allez, on ne traine pas, Maggie et Jim, nous attendent...en Harley !
Rencontrés au pied d'un glacier en Alaska, ils nous avaient proposé de passer les voir chez eux.
Coucou, nous voilà;
Encore une fois nous sommes reçus comme des amis de passage, dans leur superbe maison des Black Hills.
Soirée barbecue, et ça ne rigole pas... la cuisson de la viande, est une affaire d'homme !
on mesure la température interne de chaque morceau !
Ca laisse Bear, perplexe !
Journée complète dans les Black Hills, et Jim nous sert de guide.
sous un soleil de plomb.
Des ânes, comme au "Drive thru" attendent qu'on leur serve un p'tit truc à manger!
Et à la sortie d'un tunnel,
juste sur la colline d'en face, le Mount Rushmore.
Bien sûr l'accès est payant,
Bien sûr qu'il faut garer la moto dans l'un des 4 ou 5 niveaux de parking, mais c'est le Mount Rushmore, tout de même !
J'ai mitraillé sec ! C'est très impressionnant de contempler ces scuptures.
Visiblement les momuments de pierres taillées sont très prisés par les américains, mais pour le Crazy Horse Memorial il faudra revenir dans quelques années !!!
Un bref passage dans Custer City, hommage rendu au bon vieux général du même nom, défait et tué à la bataille de Little Big Horn en 1877;
Les Buffalos citadins, sont plus faciles à photographier que ceux du Custer State Park.
Ah, toi mon pote, tu ne sais pas sur qui tu es tombé !!!
Nous avons quitté Jim et Maggie au matin, sur un conseil "surtout arrêtez vous au Wall Drug" !
Mais avant, escale technique à Rapid City,
Pour rallumer la flamme dans l'oeil de la GS, devenue borgne.
Elle y a rencontré des copines plutôt jolies.
Nous dédions cette partie de notre voyage à ORFEA et ses dirigeants.
Wall Drug, on ne peut pas le louper ! c'est annoncé à grand renfort de panneaux de toutes tailles au moins 100 kms avant.
Une institution qui fait vivre le bourg.
Un magasin devenu grand comme une ville.
A l'origine de l'histoire, le propriétaire offrait de l'eau fraîche aux voyageurs, lors de la grande dépression, en 1929.
Les rues,
les restaurants, les échopes de souvenirs, les magasins de vêtements et autres fanfreluches...
ou les filles sont jolies et gourmandes !!!
et le café à 5 c
Après les Black Hills, nous voici dans les Badlands.
Terres sacrées pour les Lakotas Sioux, et on comprend pourquoi en regardant ces paysages.
Laurent est passionné par les guerres indiennes et incollable sur les évènements, les traités signés entre les grands chefs indiens Lakotas (Crazy Horse, Sitting Bull, Red Cloud) et les présidents américains, incollable également, sur les différentes tribus, leurs traditions, et les massacres dont celui de Wounded Knee en 1890 ;
Petit, il ne s'était pas laissé abuser par les poncifs véhiculés par les Westerns, ou les blancs étaient les gentils et les indiens les méchants.
Plus tard, il a lu et s'est documenté sur tout ce qui concernait ces périodes troubles.
Ce n'est pas par hazard que notre route passe par les états et les réserves où se sont déroulés ces évènements... bizarrement nous ne croisons aucun touriste...
Réserve Lakota Oglala de Pine Ridge.
Le cimetière de Wounded Knee est envahi par les herbes folles et rien ne bouge sous un soleil de plomb.
Une jeune indienne est assise sur le sol à l'ombre du porche.
Elle nous explique ce que sa grand mère lui a raconté du massacre du 29 décembre 1890.
L'armée américaine veut sa revanche après la défaite de Little Big Horn, le 7ème de cavalerie encercle un camp sioux , installe les mitrailleuses sur les collines alentours.
Elles ont craché la mort , mais il n'y avait que des femmes et des enfants ce jour là dans le village.
Elle nous montre aussi la tombe de Lost Bird, petite fille retrouvée vivante sous le corps de sa mère, par un soldat.
Mais l'histoire se s'arrête pas là, Le 2ème volet se déroule en 1973.
A cette époque l'AIM (American Indian Mouvement) revendiqua des terres et ses membres se retranchèrent symboliquement sur la colline de Woundee knee, où avait eu lieu le massacre, dans l'église, et furent assiégés pendant plusieurs jours par les forces militaires américaines.
Quelques coups de feu échangés, et un mort.
On peut retrouver le contexte des tensions de cette époque dans le film : coeur de tonnere avec Val Kilmer.
Nous passons également par le tombeau de Red Cloud, grand chef Sioux.
Ces peuples ont été spoliés, exterminés, affamés, on leur a imposé de vivre dans des réserves, on les a déplacés, en découvrant des richesses dans les sous sols de leurs terres.
On leur a interdit de parler leur langue, de pratiquer leurs rites ancestraux.
Aujourd'hui, de gros problèmes de drogues, d'alcool,
et même de gangs, gangrènent ces communautés et envers et contre tout, ils continuent de relever la tête et de maintenir leur culture vivante.
Il est poignant de constater comment cette répression a brisé ce peuple autrefois si fier...
Après notre incursion en territoires Sioux, retour dans les Badlands, du matin, au coucher du soleil, au lever de lune.
Après les grands froids, les grosses chaleurs , et là aussi on bat les records... 38° au plus chaud, heureusement que le soir, une fois installés au Motel 6, on fait activité ...piscine, les doigts de pieds en éventail !
Au matin, le temps se gâte, mais du coup les photos de la campagne sont vraiment réussies.
Orazio!!!! "La petite maison dans la prairie", c'est pour toi, on y est passé!
le mythe est toujours vivant, et la relève est assurée!
Une passionnée nous conte l'histoire de la famille Ingalls.
C'est un roman autobiographique de la petite Laura décrivant la vie dans les prairies au 19ème siècle .
La petite maison,
la prairie,
La vraie famille Ingalls..."z'ont bien fait de changer les acteurs, sinon la série n'aurait jamais marché..."
Mais avant de quitter le South Dakota, nous avons eu une immense chance, assister à un Pow Wow ! C' était un rêve pour Laurent.
Un Pow Wow, ou Wacipi, n'est pas un spectacle destiné aux touristes, c'est un cérémonial, un rituel et l'occasion pour les différentes tribus de se rencontrer, se saluer, et d' honorer la mémoires des disparus.
Les hommes, femmes et enfant concourrent pour remporter un prix dans les catégories, danses, costumes et chants.
Nous sommes arrivés à Flandreau un dimanche matin. La ville est silencieuse, la plupart des habitants sont à l'office pendant que se prépare, quelques kms plus loin, le grand rassemblement annuel Sioux.
Les costumes sont magnifiques et j'ai admiré le travail minutieux, des broderies de perles sur les mocassins de peau.
Nous assistons fascinés à cette fête communautaire.
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Les chants ancestraux, les mélodies syncopées rythmées par des tambours, ces hommes, ses femmes et ces enfants en habits d'apparâts qui dansent,
tous rassemblés et fiers de leurs racines.
Héritage fragile longtemps contesté par les blancs.
Ils sont magnifiques quand ils prennent la pose, le regard fier.
Ce fut une journée forte en émotions...et en coup de soleil!